Aquarelliste Thierry de Marichalar

6 Mer et eau


1 Technique humide 4 Commencer à peindre 7 Paysages
2 Matériel 5 Ciels 8 Ombres et lumières
3 Couleur 6 Mer et eau 9 Astuces diverses




Un des sujets de prédilection des aquarellistes, des possibilités infinies s'offrent à la peinture marine.

L'aquarelle se prête admirablement à son exécution par ses possibilités de transparence, flous, contraste, spontanéité.



Cependant c'est un exercice complexe et difficile pour parvenir à restituer avec précision la large panoplie et diversité des vagues.




Les tonalités

Des tonalités bien étudiés sont la garantie d'une bonne représentation d'une mer en mouvement. Tout le relief est donné par la différence de tonalité entre les parties lumineuses et sombres présentent à la surface de l'eau, ainsi que par leur caractère vaporeux où net.



Il convient donc de bien étudier ces différences de lumière avant de commencer une marine, voire de faire un petit croquis de tonalité au crayon comme support d'aide.


Les contrastes

L'effet de profondeur se fait par des oppositions claires et sombres.

En règle générale partir de l'horizon avec des pigments légers puis renforcer les contrastes progressivement vers le premier plan, tout en variant les intensités en fonction des vagues et de l'écume.





La réserve

Le blanc est un point clé de réussite des marines.

Différentes solutions sont envisageables :

Le drawing-gum permet de réserver au préalable les rehauts de lumière, et quelques projections à la brosse à dents pour simuler les éclaboussures. Mais la contrepartie est une représentation pas très naturelle et figée.

Certains aquarellistes rajoutent à la fin de la gouache blanche pour les projections et l'écume. Cette technique mixte s'éloigne un peu de l'aquarelle traditionnelle et le blanc posé sur du foncé paraîtra grisé.

L'utilisation du cutter permet également de rajouter des projections et embruns à condition de vouloir martyriser son papier, à utiliser avec parcimonie.

 

L'idéale est que le blancs soit la teinte du papier.

C'est la solution la plus délicate à gérer car cela suggère de mouiller partiellement le papier et demande une concentration de tous les instants, mais le résultant est d'un naturel inégalable permettant de jouer sur la transparence et les contrastes.

 

Voici un petit pas à pas rapide.



Laisser vierge des blancs sur le papier et posez en premier les couleurs claires, céeuléum, cobalt, vert émeraude.

L'horizon est laissée plus léger pour suggérer la profondeur.



Transparence et contraste, la gestuelle donne le mouvement aux vagues.

Complétez avec des pigments brutes en donnant le sens aux vagues, vert + cobalt, vert + outremer + un peu de gris de payne pour le très foncé. Travaillez la feuille bien inclinée pour que les pigments n'obscurcissent pas la crête des vagues.


Quelques coups de cutter pour terminer.

Cette technique difficile apporte de grands moments de satisfaction une fois que l'on parvient à la maîtriser.



La gestuelle

La gestuelle permet de peindre de manière spontanée le mouvement des vagues qui animent la surface de l'eau.

Une bonne maîtrise de la gestuelle et des pigments plus où moins denses permet de donner une grande force à la mer et de construire l'architecture  et l'animation des vagues.



Les reflets

Nets sur une surface calme et proche ou flous, les reflets apportent du mouvement à la surface de l'eau.

En règle générale ces reflets seront plus nets et marqués au premier plan.

Pour introduire de la profondeur dans les reflets il suffit de varier les tonalités.

Conseil : pour rendre des zones encore plus lumineuse, n'hésitez surtout pas à contraster davantage près des parties claires.








Les embruns

Les embruns donne une ambiance vaporeuse superbe dans les aquarelles marines.

Il est possible de les réaliser :

Soit en posant des pigments bruts dans le mouillé mât afin de conserver des parties blanches bien lumineuses,

Soit en faisant des retraits avec un pinceau synthétique à poils durs où avec une éponge.

L'expérience et l'entraînement permettra de maîtriser correctement cette subtilité difficile.







Pas à pas marine



Mouillez le ciel à l'eau claire et posez bleu céruléum, violet (cobalt + rose), sienne brûlée pour l'éclairage lumineux central. Veillez à tester vos pigments sur le papier pour juger de la propagation, pigments à poser avec peu d'eau, travail rapide et spontané sans oublier de laisser des blancs dans le ciel.


Quand le papier devient mât, peignez la mer avec du bleu cassé avec de la sienne brûlée.

Mouillez à l'eau claire les ombres des embruns des vagues qui explosent et posez des tons violets très légers avec peu d'eau sur le pinceau. Terminez en peignant une partie de mer au milieu des remous en faisant un dégradé de bleu outremer + sienne brûlée vers céruléum + vert émeraude.


Mouillez la vagues centrale à l'eau claire en laissant du blanc sur la partie supérieure, attendez que le papier absorbe l'eau, puis posez les couleurs claires (vert émeraude, céruléum, cobalt) avec une gestuelle pour modeler la vague, puis ombrer la partie supérieure pour faire ressortir le blanc. Terminez en suggérant quelques remous au pied de la vague.


Renforcez les ombres des embruns lorsque le papier devient mât avec du pigment et très peu d'eau et faites quelques retraits sur le haut des vagues pour indiquer le vent avec un petit pinceau acrylique.

Puis peignez quelques rochers avec sienne brûlée, outremer, rose permanent en laissant des parties blanches pour l'écoulement de l'eau.


Mouillez les remous à l'eau claire, attendez que le papier absorbe, puis posez des couleurs douces et légères, vert émeraude, céruléum en variant les tonalités.


Terminez en posant un petit rocher et procédez à quelques grattages au cutter pour rajouter quelques projections.




16/05/2008
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